Emirius a écrit : ↑mer. 8 août 2018, 09:31
Même le Comité National Contre le Tabagisme le dit
La belle affaire, si "même un comité" le dit, c'est que ça doit être une vérité incontestable...
Revenons sur terre, on ne parle pas de lutter contre un cancer mais juste d'arrêter la clope. La volonté donne le courage de lutter, parce-que le but devient plus important que tout, il devient même vital. Si on présentait les choses autrement ? Si les médecins disaient : si vous n'arrêtez pas la clope immédiatement, il vous reste 5 jours à vivre et vous allez mourir dans d'atroces souffrances, car nous n'avons aucun traitement pour vous aider. Je suis persuadé que là, y'en a plein qui la trouveraient en eux la volonté, et vite ! C'est exactement comme avec le SIDA, les gens entendent que maintenant ça se soigne, que la qualité de vie a été grandement améliorée, alors beaucoup se relâchent et ne font plus attention. Tant qu'il n'y a pas clairement et assurément la mort et la souffrance au bout, tant que le doute plane, beaucoup de gens manquent de volonté, c'est tout.
C'est dur d'avoir de la volonté, celle de lâcher son boulot pas génial pour changer radicalement de vie, celle d'arrêter de se droguer au café ou à la clope. Cette volonté fait cruellement défaut à tous les niveaux, les gens pensent toujours qu'ils vont passer entre les mailles du filet, tant qu'ils ne sont pas devant le fait accompli. C'est le fondement de la société de consommation, faire en sorte que le consommateur ne se sente pas coupable de consommer, même si derrière le produit il y a de la souffrance et des horreurs, ou la mort.
Cela va avec une tendance générale de la société, paix à Pablo Servigne et Raphaël Stevens, pour aider à déculpabiliser, on a créé l'assistanat. Et il y a tellement d'assistanat pour tout que c'est devenu "normal" pour les gens d'être assisté, certains appellent cela le "progrès". Les gens ont besoin d'être rassurés (ce qui prouve qu'ils sont angoissés ou stressés, bien plus qu'avant), parce-qu'ils manquent de volonté (alors qu'elle est en eux !), tout étant fait, c'est vrai, pour annihiler cette volonté. Quand je pense au nombre de personnes qui vont chez le médecin ou prennent des médocs (dangereux en plus !) pour un rhume, ça fait peur, alors qu'un peu d'eau salée et en une semaine maxi c'est réglé, naturellement, car un rhume ne se soigne pas, il faut laisser le corps combattre. Mon médecin, qui me voit rarement, est autant agacé par ce comportement qu'il s'en réjouit, puisqu'il vit de ces gens qui n'ont pas la volonté d'attendre que ça passe, et qui se précipitent au cabinet ou à l’hôpital au moindre petit désagrément.
Vous savez que même en 2018, en France, il y a des femmes qui ne veulent pas de péridurale pour accoucher ? Incroyable, quel comportement rétrograde ! Il faut être idiot pour vouloir souffrir ainsi, alors qu'on a inventé des produits miracles pour soulager tous les maux de l'existence ou presque ! Non, c'est un choix qui demande du courage, de la volonté, celle de ressentir vraiment ce que ça fait naturellement, depuis des milliers d'années, sans artifices inventés récemment. Mais souffrir c'est le mal, on ne veut pas, on a pas la volonté, alors on se rabat sur les aides qu'on a créé pour nous, pour que ceux qui les ont inventées s'en mettent plein les poches. Se battre contre une maladie grave aussi demande du courage et de la volonté, n'emploie-t-on pas l'expression "se battre contre la maladie" ? Or, il n'y a pas, à ma connaissance, de décès imputable au manque de nicotine, juste des effets plus ou moins désagréables qui passent avec le temps, comme un rhume (on dort mal, on a du mal à respirer, mon dieu, ça coule et ça coule, on a même éventuellement des maux de tête, quelle horreur, vite des médicaments !)...