Source : http://poitou-charentes.france3.fr/2013 ... 46527.html
J'ai testé la cigarette électroniqueAlors que les magasins de vente d'e-cigarettes ne cessent de se multiplier en Poitou Charentes, retour sur mon expérience d'arrêt du tabac en utilisant la cigarette électronique. Phénomène de mode ou véritable alternative pour les fumeurs ?
Par Bernard Dussol
Publié le 06/05/2013 | 09:49, mis à jour le 06/05/2013 | 11:58
Je fumais. Beaucoup trop. Et j'avais tenté plusieurs fois de m'arrêter : les patchs, les chewing-gum à la nicotine, les pastilles, les bâtons de zan, les cachous, j'ai tout essayé avant de revenir invariablement vers mon débitant de tabac pour racheter ma dose habituelle de nicotine et des nombreux produits qui composent une cigarette. Pour mémoire : acétone, cadmium, pyrène, ammoniac, polonium, monoxyde de carbone... sans oublier des centaines d'autres.
Fabriquée en Chine par un pharmacien
Et puis j'ai commencé à lire un certain nombre d'articles qui parlaient de ce produit, l'e-cig, fabriquée en Chine par un pharmacien dont plusieurs membres de la famille étaient morts d'un cancer. Son idée : conserver le geste, inhaler un produit liquide à base de nicotine et recracher de la vapeur comme on souffle de la fumée. Un ami bordelais a acheté l'une des toutes premières e-cig sur Internet. Elle était blanche, fine, ressemblait à une cigarette normale et quand il aspirait, un bout rouge incandescent apparaissait au bout de son tube. Une fausse cigarette, en quelques sorte, dont il me disait qu'elle le sevrait de son addiction au tabac tout en lui permettant de réaliser des économies importantes. Soit.
C'est décidé, je me lance !
Les fumeurs qui arrêtent ont besoin d'un rituel. J'ai décidé de renoncer au tabac après avoir fumé la dernière cigarette de mon dernier paquet. J'ai jeté mon briquet, prévenu mes proches et enfourché ma moto pour me rendre dans l'unique magasin de Poitiers spécialisé dans l'e-cig. Commander par Internet ne me paraissait pas une bonne idée : j'avais besoin de parler à un spécialiste, de comprendre le fonctionnement de cet objet insolite. Une demi-heure plus tard je sortais avec mon premier kit et rentrais à la maison en essayant de me rappeler toutes les recommandations de la vendeuse qui n'avait cessé de me rassurer. "Vous verrez, disait-elle à tout propos, c'est très simple".
J'apprends une nouvelle langue
J'entre dans un nouvel univers avec ses codes, ses passionnés, ses habitudes, son vocabulaire. Je ne fume plus, je "vapote". Je ne parle plus de cigarettes mais de "tueuses". J'ai appris des mots inconnus : atomiseur, e-liquid, drip-tip, duall-coil... Je dispose d'une application qui me permet de connaître chaque jour le montant d'euros économisé. Je me rends sur un forum Internet pour lire et échanger avec les autres utilisateurs d'e-cigarette. Je me renseigne sur les nouveaux modèles, je teste des liquides parfumés différemment, ma curiosité en éveil, mes sens en alerte sur les effets de cet outil moderne.
75 % des utilisateurs d'e-cigarette ont définitivement renoncé au tabac
Chiffre annoncé par les vendeurs de ce matériel. D'autres en profitent pour réduire leur consommation de "tueuses", d'autres alternent sans choisir vraiment. Pour ma part j'ai totalement arrêté de fumer du tabac depuis trois semaines. Mes proches en mes collègues de travail sont plutôt étonnés quand je leur avoue que cela s'est fait sans douleur ni nervosité particulière. Bref, un vrai pas en avant qui me permet de retrouver du souffle, de l'odorat et du goût. Pourvu que ça dure...
Pour
les économies réalisées (rapport de 1 à 6)
tous les bienfaits pour la santé liés à l'arrêt du tabac
meilleur respect de l'environnement humain (pas d'odeur)
sevrage tabagique efficace
Contre
absence totale d'étude scientifique sur les effets de la e-cig
matériel parfois de mauvaise qualité
gare aux ***[censure auto terme diffamatoire]*** sur Internet (délais de livraison ou pas de livraison du tout)
obligation d'installer un véritable atelier (recharges des batteries, stockage des e-liquid, etc.)
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